[Confédération][3] Semper et Ubique
Par : Gregor
Genre : Science-Fiction , Action
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 13
Publié le 24/10/13 à 12:54:58 par Gregor
4.
Hugo Point se trouvait à vingt-cinq kilomètres du lieu du crash. A vol d'oiseau, la distance semblait ridiculement faible. D'un promontoire naturel, il n'aurait pas été difficile de distinguer la colline où se dressait le canon ionique, aux dimensions spectaculaires. La long cylindre tendu vers le ciel aurait pû cracher une nouvelle salve lumineuse, un trait de foudre pointé à l'oblique du sol, meurtrier messager à l'adresse fascinante. A vol d'oiseau, l'escouade n'aurait eu aucune peine à atteindre cette cible désignée, aidée par les formidables armures que portaient les soldat la constituant. Au milieu d'une après-midi bouillante, sous l'éclat cru de l'étoile de Barnard, les militaires auraient sonné l’hallali et la curée aurait duré une poignée de minutes, prologues sanglant d'une victoire écrasante. A vol d'oiseau, Hugo Point n'aurait été qu'une étape mineur vers un triomphe écrasant.
Mais il ne parcourait pas cette distance à vol d'oiseau. Et dans l'enfer vert d'une jungle desséchée par des mois de chaleur, Hugo Point était un objectif lointain, un mirage qui s'évanouissait à mesure que s'éloignait du lagon la poignée de serviteurs du Dieu-Machine parti pour conquérir ce monticule tombé sous la coupe des rebelles. Partis à l'aube, les externes avaient parcourus à la mi-journée un peu plus de douze kilomètres. Le relief accidenté laissait à penser que la distance à parcourir serait bien plus proche de la quarantaine de kilomètres. Les vallons et les escarpements barraient la route, en géants séditieux et irascibles, assoiffé du découragement des combattants, de la fatigue, de la chaleur et de l'étouffante humidité. Après dix heures de marche, Flinn fit signe de s'arrêter. Le bord d'une rivière qui se déchirait entre des rapides au bouillon faiblard était le lieu le plus propice qu'ils rencontraient pour une première halte. Tous les soldats qui n'était pas physiquement augmentés par des implants cybernétiques haletaient et gémirent en s'asseyant sur les troncs et les souches d'un bosquet à terre, grimaçant de douleur en retirant leur casques.
- Nous avons bien avancé, nota Flinn. Le milieu est difficile.
- C'est peu de le dire, mon commandant, répondit un soldat.
- Totalement d'accord, ajouta un autre.
Un concert d'approbation et de plaintes se fit entendre. L'officier demanda le silence, et adressa la parole au sergent Leenk.
- Quelles sont les indications de l'Ankara ?
- Il faudra suivre le cours de cette rivière vers l'amont sur encore quinze kilomètres. Les berges sont relativement stables et légèrement plus dégagés que le reste de la jungle sèche. Sur les deux derniers kilomètres, il y aura un défilé rocheux un peu plus complexe à franchir...
A nouveau, les soldats gémirent.
- Un peu de silence, s'il vous plaît, répéta Flinn. Poursuivez, sergent.
- Merci. Une fois le défilé franchi, nous serons sur un plateau sec. Pas d'arbres, mais un versant qui nous protégera de la vue du canon jusqu'à environ trois kilomètres de celui-ci. Soit dix kilomètres sans difficultés.
- Et les trois derniers kilomètres ?
- Il y aurait deux options, reprit Leenk. Soit une approche frontale, si la défense de la base est légère, et nous permet une telle attaque. Soit un léger détour de deux kilomètres supplémentaires par un vallon encaissé qui décrit une boucle vers l'est, qui débauche juste en dessous d'Hugo Point. Mais le terrain est très difficile, avec un sol instable et un risque d'éboulement important.
Flinn hocha la tête.
- Concrètement, nous avons le choix entre nous faire tirer à vue ou bien risquer le groupe dans un coupe-gorge difficile.
Leenk ne répondit pas. Flinn soupira, et ajouta.
- Merci sergent. Du bon travail.
Le sous-officier hocha la tête.
- Dix heures pour faire douze kilomètres. En sachant qu'il nous reste autant de temps dans la jungle, puis le défilé, le plateau et l'approche final ... Même si les jours de Prime durent trente cinq heures, il faudra trouver un endroit où dormir ce soir... Des suggestions ?
- Que se passerait-il sous nous avancions à marche forcé au même rythme que ce matin, sans pause excédant trente minutes, et que nous combattions directement en arrivant à Hugo Point ?
Tous fixèrent l'individu qui avait lançait la proposition. Guillhem, cette fois, n'affichait plus aucune crainte. La question était dénué d’intérêt autre que la curiosité. Flinn se rassit plus confortablement, faisait ployer la lourde branche où il se tenait sous sa pesante carcasse.
- Nous serions au défilé avant la nuit. Nous arriverions à la limite de la crête sur le plateau au milieu de celle-ci, et nous pourrions espérer arriver sur Hugo Point dans la seconde moitié en empruntant le vallon. Bien plus rapidement si nous préférions l'approche directe. Soit un effort - uniquement pour la marche, et en négligeant la fatigue de ce matin - de plus de quinze heure, et peut-être même vingt. Adjudant de Choire, cette approche serait un véritable suicide.
- Une approche épuisante pour des soldats ordinaires mais ... En utilisant uniquement les cyborgs de l'escouade pour une attaque éclair ?
- Même à six, vous n'y arriveriez pas. Nous ignorons tout du nombre de rebelles sur place. Et leur nombre peut considérablement varier d'ici à ce que nous arrivions sur Hugo Point. Enfin, si cette attaque éclair échouait, ces chiens d'hérétiques n'hésiteraient pas à sonner le clairon et faire venir bien plus d'hommes que nous serions en mesure d'en combattre.
- Et une simple infiltration ?
Flinn resta sans voix.
- Une infiltration, adjudant ?
- Parfaitement. Un groupe discret de six hommes, avec des capacités de vol qui réduiraient le voyage jusqu'à Hugo Point à moins d'une heure, l'effet de surprise, et la discrétion adéquat, pourrait facilement venir à bout de quinze individus mal entraînés sur une base militaire de seconde zone, qu'ils connaissent encore peut-être très mal. Si l'Ankara pouvait nous fournir des informations détaillées sur la population actuelle d'Hugo Point, ne croyez vous pas qu'une telle opération serait possible ?
- Beaucoup de variables, trop peu de certitude. A commencer par la logistique ... En cas d'échec, qui vous récupérerait ? Et les systèmes anti-gravité de vos corps ne sont pas économes en énergie. Même si les générateurs électriques sont autonomes, ils chauffent rapidement si ils sont sollicités à pleine puissance plus de vingt à trente minutes.
- Si nous partons et que nous échouons, nous n'aurons pas besoin d'être rapatriés.
La remarque glaça l'assemblée.
- Une mission suicide, adjudant de Choire ? Ce serait oublier pourquoi nous vous avons sauvé...
Quelques regards interrogateurs se perdirent. Flinn, pour magnifier sa révélation, se leva, et pointa un doigt accusateur sur Guillhem.
- Mes frères, cet humain possède un talent exceptionnel.
- Et lequel, mon commandant, osa Leenk.
- Il pratique une forme de hhrodat'. Une forme latente certes, mais je l'ai vu à l'oeuvre.
Les soldats s'agitèrent.
- Une simple légende, criaient certains.
- Mensonge ! s'égosillaient d'autres.
- Cela suffit, brailla Flinn d'une voix caverneuse. Je l'ai vu à l'oeuvre.
- Allons, mon commandant, vous avez perdu la raison ? s'amusa un soldat au sourire torve.
- Il a pratiqué le hhrodat'. Il a lu dans l'esprit d'autres humains d'une façon si limpide que c'est grâce à cela que nous avons pu obtenir des coordonnées fiables en vue de la capture de certaines des éminences de la rébellion.
- Vous vous êtes appuyés sur des ressentis plutôt que sur des faits ?
- Soldat Lik, serait-ce de l'insubordination ?
L’intéressé se tût.
- Je ne laisserai passer aucune forme de contestation prendre le dessus dans cette escouade, trancha Flinn. Le prochain qui s'amusera à ce petit jeu sera sanctionné. Et non pas des sanctions de la Confédération... Mais des coutumes de nos ancêtres, notamment sur ce qui concerne les questions d'honneurs.
- Vous iriez jusqu'à tuer l'un de nous parce qu'il aurait osé contester des faits visiblement exubérants ?
- Lik, vous savez qu'il y a plus que ça en jeu.
- Dans ce cas, prouvez que vous ne délirez pas, mon commandant.
Ce fut au tour de Flinn de se taire. Les babines tremblants de rage et d'incrédulité, il fixait sombrement son subalterne.
- Vous, murmura-t-il, les dents serrés.
- Inutile d'en venir aux mains, intervint Guillhem. Si le soldat Lik ne croit pas notre commandant, il suffirait peut-être que je fasse démonstration de mon don.
- Ce serrait un défi très amusant, répondit avec cynisme le militaire. Et comment comptez-vous arriver à un résultat probant ?
- Vous ne voyez vraiment pas ? Pourtant, si je suis capable de lire dans les pensées ...
- Selon les dire du commandant, il s'agissait d'un humain.
Lik avait craché à la suite de ce dernier mot. Guillhem ne broncha pas.
- Et bien, dans ce cas soldat, vous ne verrez pas d'objection à ce que je m'amuse à pareil exercice avec vous. Après tout, si j'échoue, vous serrez bien libre de me traiter de menteur et de tout un tas d'autres qualificatifs aussi agréables.
- Ca, et la crédibilité de notre officier ... Oui, un détail, sans doute.
- Je vois que la loyauté est un valeur sûr chez les Naneyë.
- La fidélité n'existe que si elle d'autant légale que logique. Si le commandant nous ment, il détruit lui-même toute forme de loyauté entre lui et nous, son escouade. En revanche, s'il a arsion, alors nous n'aurons plus aucune raison de douter de lui, et encore moins de vous, adjudant.
- Alors, jouons, soldat.
- Je ne joue jamais, mon adjudant.
Hugo Point se trouvait à vingt-cinq kilomètres du lieu du crash. A vol d'oiseau, la distance semblait ridiculement faible. D'un promontoire naturel, il n'aurait pas été difficile de distinguer la colline où se dressait le canon ionique, aux dimensions spectaculaires. La long cylindre tendu vers le ciel aurait pû cracher une nouvelle salve lumineuse, un trait de foudre pointé à l'oblique du sol, meurtrier messager à l'adresse fascinante. A vol d'oiseau, l'escouade n'aurait eu aucune peine à atteindre cette cible désignée, aidée par les formidables armures que portaient les soldat la constituant. Au milieu d'une après-midi bouillante, sous l'éclat cru de l'étoile de Barnard, les militaires auraient sonné l’hallali et la curée aurait duré une poignée de minutes, prologues sanglant d'une victoire écrasante. A vol d'oiseau, Hugo Point n'aurait été qu'une étape mineur vers un triomphe écrasant.
Mais il ne parcourait pas cette distance à vol d'oiseau. Et dans l'enfer vert d'une jungle desséchée par des mois de chaleur, Hugo Point était un objectif lointain, un mirage qui s'évanouissait à mesure que s'éloignait du lagon la poignée de serviteurs du Dieu-Machine parti pour conquérir ce monticule tombé sous la coupe des rebelles. Partis à l'aube, les externes avaient parcourus à la mi-journée un peu plus de douze kilomètres. Le relief accidenté laissait à penser que la distance à parcourir serait bien plus proche de la quarantaine de kilomètres. Les vallons et les escarpements barraient la route, en géants séditieux et irascibles, assoiffé du découragement des combattants, de la fatigue, de la chaleur et de l'étouffante humidité. Après dix heures de marche, Flinn fit signe de s'arrêter. Le bord d'une rivière qui se déchirait entre des rapides au bouillon faiblard était le lieu le plus propice qu'ils rencontraient pour une première halte. Tous les soldats qui n'était pas physiquement augmentés par des implants cybernétiques haletaient et gémirent en s'asseyant sur les troncs et les souches d'un bosquet à terre, grimaçant de douleur en retirant leur casques.
- Nous avons bien avancé, nota Flinn. Le milieu est difficile.
- C'est peu de le dire, mon commandant, répondit un soldat.
- Totalement d'accord, ajouta un autre.
Un concert d'approbation et de plaintes se fit entendre. L'officier demanda le silence, et adressa la parole au sergent Leenk.
- Quelles sont les indications de l'Ankara ?
- Il faudra suivre le cours de cette rivière vers l'amont sur encore quinze kilomètres. Les berges sont relativement stables et légèrement plus dégagés que le reste de la jungle sèche. Sur les deux derniers kilomètres, il y aura un défilé rocheux un peu plus complexe à franchir...
A nouveau, les soldats gémirent.
- Un peu de silence, s'il vous plaît, répéta Flinn. Poursuivez, sergent.
- Merci. Une fois le défilé franchi, nous serons sur un plateau sec. Pas d'arbres, mais un versant qui nous protégera de la vue du canon jusqu'à environ trois kilomètres de celui-ci. Soit dix kilomètres sans difficultés.
- Et les trois derniers kilomètres ?
- Il y aurait deux options, reprit Leenk. Soit une approche frontale, si la défense de la base est légère, et nous permet une telle attaque. Soit un léger détour de deux kilomètres supplémentaires par un vallon encaissé qui décrit une boucle vers l'est, qui débauche juste en dessous d'Hugo Point. Mais le terrain est très difficile, avec un sol instable et un risque d'éboulement important.
Flinn hocha la tête.
- Concrètement, nous avons le choix entre nous faire tirer à vue ou bien risquer le groupe dans un coupe-gorge difficile.
Leenk ne répondit pas. Flinn soupira, et ajouta.
- Merci sergent. Du bon travail.
Le sous-officier hocha la tête.
- Dix heures pour faire douze kilomètres. En sachant qu'il nous reste autant de temps dans la jungle, puis le défilé, le plateau et l'approche final ... Même si les jours de Prime durent trente cinq heures, il faudra trouver un endroit où dormir ce soir... Des suggestions ?
- Que se passerait-il sous nous avancions à marche forcé au même rythme que ce matin, sans pause excédant trente minutes, et que nous combattions directement en arrivant à Hugo Point ?
Tous fixèrent l'individu qui avait lançait la proposition. Guillhem, cette fois, n'affichait plus aucune crainte. La question était dénué d’intérêt autre que la curiosité. Flinn se rassit plus confortablement, faisait ployer la lourde branche où il se tenait sous sa pesante carcasse.
- Nous serions au défilé avant la nuit. Nous arriverions à la limite de la crête sur le plateau au milieu de celle-ci, et nous pourrions espérer arriver sur Hugo Point dans la seconde moitié en empruntant le vallon. Bien plus rapidement si nous préférions l'approche directe. Soit un effort - uniquement pour la marche, et en négligeant la fatigue de ce matin - de plus de quinze heure, et peut-être même vingt. Adjudant de Choire, cette approche serait un véritable suicide.
- Une approche épuisante pour des soldats ordinaires mais ... En utilisant uniquement les cyborgs de l'escouade pour une attaque éclair ?
- Même à six, vous n'y arriveriez pas. Nous ignorons tout du nombre de rebelles sur place. Et leur nombre peut considérablement varier d'ici à ce que nous arrivions sur Hugo Point. Enfin, si cette attaque éclair échouait, ces chiens d'hérétiques n'hésiteraient pas à sonner le clairon et faire venir bien plus d'hommes que nous serions en mesure d'en combattre.
- Et une simple infiltration ?
Flinn resta sans voix.
- Une infiltration, adjudant ?
- Parfaitement. Un groupe discret de six hommes, avec des capacités de vol qui réduiraient le voyage jusqu'à Hugo Point à moins d'une heure, l'effet de surprise, et la discrétion adéquat, pourrait facilement venir à bout de quinze individus mal entraînés sur une base militaire de seconde zone, qu'ils connaissent encore peut-être très mal. Si l'Ankara pouvait nous fournir des informations détaillées sur la population actuelle d'Hugo Point, ne croyez vous pas qu'une telle opération serait possible ?
- Beaucoup de variables, trop peu de certitude. A commencer par la logistique ... En cas d'échec, qui vous récupérerait ? Et les systèmes anti-gravité de vos corps ne sont pas économes en énergie. Même si les générateurs électriques sont autonomes, ils chauffent rapidement si ils sont sollicités à pleine puissance plus de vingt à trente minutes.
- Si nous partons et que nous échouons, nous n'aurons pas besoin d'être rapatriés.
La remarque glaça l'assemblée.
- Une mission suicide, adjudant de Choire ? Ce serait oublier pourquoi nous vous avons sauvé...
Quelques regards interrogateurs se perdirent. Flinn, pour magnifier sa révélation, se leva, et pointa un doigt accusateur sur Guillhem.
- Mes frères, cet humain possède un talent exceptionnel.
- Et lequel, mon commandant, osa Leenk.
- Il pratique une forme de hhrodat'. Une forme latente certes, mais je l'ai vu à l'oeuvre.
Les soldats s'agitèrent.
- Une simple légende, criaient certains.
- Mensonge ! s'égosillaient d'autres.
- Cela suffit, brailla Flinn d'une voix caverneuse. Je l'ai vu à l'oeuvre.
- Allons, mon commandant, vous avez perdu la raison ? s'amusa un soldat au sourire torve.
- Il a pratiqué le hhrodat'. Il a lu dans l'esprit d'autres humains d'une façon si limpide que c'est grâce à cela que nous avons pu obtenir des coordonnées fiables en vue de la capture de certaines des éminences de la rébellion.
- Vous vous êtes appuyés sur des ressentis plutôt que sur des faits ?
- Soldat Lik, serait-ce de l'insubordination ?
L’intéressé se tût.
- Je ne laisserai passer aucune forme de contestation prendre le dessus dans cette escouade, trancha Flinn. Le prochain qui s'amusera à ce petit jeu sera sanctionné. Et non pas des sanctions de la Confédération... Mais des coutumes de nos ancêtres, notamment sur ce qui concerne les questions d'honneurs.
- Vous iriez jusqu'à tuer l'un de nous parce qu'il aurait osé contester des faits visiblement exubérants ?
- Lik, vous savez qu'il y a plus que ça en jeu.
- Dans ce cas, prouvez que vous ne délirez pas, mon commandant.
Ce fut au tour de Flinn de se taire. Les babines tremblants de rage et d'incrédulité, il fixait sombrement son subalterne.
- Vous, murmura-t-il, les dents serrés.
- Inutile d'en venir aux mains, intervint Guillhem. Si le soldat Lik ne croit pas notre commandant, il suffirait peut-être que je fasse démonstration de mon don.
- Ce serrait un défi très amusant, répondit avec cynisme le militaire. Et comment comptez-vous arriver à un résultat probant ?
- Vous ne voyez vraiment pas ? Pourtant, si je suis capable de lire dans les pensées ...
- Selon les dire du commandant, il s'agissait d'un humain.
Lik avait craché à la suite de ce dernier mot. Guillhem ne broncha pas.
- Et bien, dans ce cas soldat, vous ne verrez pas d'objection à ce que je m'amuse à pareil exercice avec vous. Après tout, si j'échoue, vous serrez bien libre de me traiter de menteur et de tout un tas d'autres qualificatifs aussi agréables.
- Ca, et la crédibilité de notre officier ... Oui, un détail, sans doute.
- Je vois que la loyauté est un valeur sûr chez les Naneyë.
- La fidélité n'existe que si elle d'autant légale que logique. Si le commandant nous ment, il détruit lui-même toute forme de loyauté entre lui et nous, son escouade. En revanche, s'il a arsion, alors nous n'aurons plus aucune raison de douter de lui, et encore moins de vous, adjudant.
- Alors, jouons, soldat.
- Je ne joue jamais, mon adjudant.
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